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Le blog du lundi (月曜日のブロッグ)
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  • Illustrateur français installé au Japon depuis 1991, je partage aujourd'hui plus ou moins équitablement ma vie entre l'enseignement du français langue étrangère, l'illustration, la bande dessinée, et l'adaptation de mangas pour le marché français.
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Le blog du lundi (月曜日のブロッグ)
12 janvier 2009

Blog du lundi 12 janvier 2009

Voeux_2009


Nous voici donc dans l’année de la vache. Maigre probablement, si l’on en croit les analystes, plus pessimistes les uns que les autres.
Il s’agira surtout, pour rester à la surface et atteindre 2010 sans perdre pied, de s’accrocher aux acquis. De ne pas perdre ce qu’on a gagné. "Est-il rien de plus parfumé, de plus pétillant, de plus enivrant que le possible ?" disait Kierkegaard. En clair, savourons l’acquis comme une victoire, et sachons nous en satisfaire.
Pour l’atelier décalé, d’ores-et-déjà 2009 semble préfigurer une continuité avec 2008, où mes activités d’illustrateur et d’adaptateur n’ont pas connu de relâche. Bon, pas de quoi se la raconter non plus: à 42 ans j’aurai mis le temps pour me stabiliser !
Si j’en juge par le programme des semaines à venir, je prévois même une rupture d’anévrisme aux alentours du printemps.
Jugez plutôt: j’aurai à terminer d’ici février l’adaptation d’"Un zoo en hiver" de Taniguchi, immédiatement suivie par celle du premier tome de "Au temps de Botchan", dont Casterman a racheté les droits pour le publier en sens de lecture universel, et que je devrai rendre avant l’été.
Entre-temps j’aurai dessiné mes dernières planches pour la série "Wandering Mind", et lancé la nouvelle série, toujours pour Asahi Weekly, qui devrait s’appeler "The Maiden Voyage", et dont la première page sera publiée courant avril.
D’ici là je devrai également maquetter ma nouvelle page pour NHK, puis l’alimenter en nouveaux jeux.
Tout ça en plus de mes 8 cours hebdomadaires.
Bon, j’ai l’air de me plaindre là, mais pas du tout ! Je tire une sincère satisfaction d’une situation que j’ai longtemps espérée, surtout quand on sait combien mon métier est aléatoire et ses réussites conjoncturelles.
Je veux seulement signifier que le temps sera mon pire ennemi, en 2009 comme en 2008.
J’avais écrit le 7 janvier 2008 :
"J’ai eu en 2007 la confirmation de mon incapacité chronique à courir deux lièvres à la fois, à me concentrer simultanément sur deux projets. (…) D’où une mauvaise gestion de mon temps. Et si j’ai eu l’impression d’avoir été très occupé ces derniers mois, au final, il en est sorti peu d’images. En 2008, je dois absolument apprendre à cultiver l’ubiquité. A savoir garder l’oeil droit ouvert sur le monde tandis que l’oeil gauche est rivé sur la table à dessins. Ou inversement les jours impairs."
Un an après, pas de quoi pavoiser. Si je parviens aujourd’hui à lutter efficacement contre ma tendance naturelle à la procrastination, je souffre toujours autant pour gérer une surchage de travail.
Sur une longue durée, ce genre de pression agit comme un enfermement, créant artificiellement un espace de vie en dehors duquel le temps passé est implicitement considéré comme perdu, voire coupable. Or, dans un métier où le timing, donc les rencontres, sont primordiaux, c’est une situation qui, en nous "désocialisant", grève nos vélléités de développement. Et ce quand bien même ce qu’on fait résulte d’un choix volontaire et assumé.
J’ai bien conscience du paradoxe de mon raisonnement. L’idée est un peu difficile à exprimer. On pourrait aussi la résumer par cette formule : "Trop de travail tue le travail" !

L’une des clefs, c’est la bonne gestion du temps. Et notamment apprendre à se concentrer sur l’essentiel, en évacuant l’accessoire.
C’est entre autres pourquoi je prends la décision de délaisser ce blog, au moins jusqu’en février. Je n’ai pas aujourd’hui l’énergie d’y consacrer quelques heures par semaine. Or s’il devient une contrainte, il n’a plus de raison d’être.
Et puis j’aimerais lui donner un nouveau tour. Plus vivant, plus ouvert sur le monde. J’ai des idées, vous en saurez plus en février.

Keep in touch, comme on dit dans les bars américains où je ne vais jamais.

Vincent Lefrançois

 

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